Montagne à Vaches !
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La Dent du Pra
(versant Sud Ouest)

Dénivelée :  1300 à 1400m env. selon parking., 1350m depuis le Rivier

Cotation : PD+ ; 35° sur 150m côté Sud Ouest depuis Prabert
                PD ; passage à 40° côté Sud depuis le Rivier

Accès :  Grenoble > A41 sortie Brignoud (Crolles) > Laval > Prabert > Pont de la Betta. Attention ! La route est barrée en hiver peu après la sortie du village (alt 1070 environ). Ouverture de la barrière début avril.
             Grenoble > Vizille > Allemont > Le Rivier d'Allemont, parking à la barrière de la route du Glandon

Les sorties :



Quelques photos :  9 et 22 Avril 2006





Côté Est


Côté Ouest


La Belle Etoile



L'arrête finale


Grandes Rousses

Le valon de montée

Chartreuse et Jasse

Lacs des vénétiers

Face Nord

Le valon


Le passage raide


Commentaire : La dent du Pra fait partie des classiques de Belledonne ; c'est une sortie sans trop de difficultés hormis le passage raide à mi parcours. Elle est de ce fait très parcourue mais tout de même moins que la cime de la Jasse voisine.
Depuis le pont de la Betta, suivre le sentier qui monte en direction du habert d'Aiguebelle (forêt puis forêt clairsemée, puis pâturage) et traverser le replat pour monter à droite une large pente séparée de la combe à gauche (celle que tout le monde prend pour aller à la jasse !). Continuer à plat et monter à droite une pente raide (35°) à ski ou à crampons selon les conditions en prenant l'un ou l'autre des 2 couloirs. Continuer ensuite à gauche et remonter doucement le vallon qui se termine par un raidillon et débouche sur l'arrête Sud de la Dent du Pra. Descente par le même itinéraire. Au sommet, prenez le temps d'admirer le panorama à 360° avec vue sur la Chartreuse, les Grandes Rousses, etc... Pensez aussi à jetter un coup d'oeil sur la face Nord (départ du couloir un peu en dessous du sommet sur l'arrête Nord Est) ça vous donnera des idées (ou pas !!!) !


Quelques photos :  27 Janvier  2008



Le versant Sud



Versant Est de Belledonne et Grande Lance d'Allemont


Sous le ressaut amont


Replat amont


Au fond le massif des Ecrins


Dernière pente



Du sommet, du Sud au Nord


Trace


Le versant Sud



Commentaire : Jolie balade que la viste de ce vaste versant sud...
Au Rivier d'Allemont, se garer au bout de la route au niveau de la barrière qui ferme l'accès à la route du Glandon ou un peu avant sur la droite (parking). Du bout de la route, on remonte les champs maintenus par des murets de pierres en rive gauche du ruisseau d'Eroir. On tombe plus ou moins rapidement sur le GR 549 à la limite de la forêt. On remonte alors le chemin en forêt, traverse une combe puis continue jusqu'à la sortie de la forêt vers 1650m ou on rejoint le torrent des combes. L'itinéraire est alors assez évident : on remonte le fond du vallon qui se raidit puis on tire à droite par une pente qui finit dans un petit couloir pour contourner le rognon rocheux (On peut également passer à droite). La sortie de la pente se fait sur un premier replat qui permet de prendre son temps avant d'entamer le deuxième raidillon qui se contourne également par la droite. Il faut alors tirer à gauche au-dessus des barres pour rejoindre le fond de la Belle Etoile en laissant les traces qui continuent à monter (itinéraire de la Belle Etoile). Il ne reste plus qu'à grimper la dernière pente qui mène au col du Vouteret, le sommet est à gauche sur l'arête.

Depuis longtemps j'avais envie d'aller voir ce vaste versant déjà observé du sommet de la Dent du Pra. Arrivé à 8h00 passée au Rivier, les parkings étaient déjà complets... dur de trouver de la place ! La remontée des prés du rivier est un peu hasardeuse, je chausse les skis mais finalement je les enlève au début de la forêt pour manque de neige ! Portage jusqu'à la combe des Chatellarets, après ça passe mais c'est juste... Tranquile jusque là, c'est à la sortie de la forêt que je prends conscience du nombre de personnes : une bonne quinzaine devant, quelques un sur le versant à droite vers la belle étoile, d'autres en direction du pas de la coche, d'autres sous le pas du pin, ça grouille de partout ! La montée se fait en neige dure mais la température est plutôt agréable... Le premier raidillon est un bel exercice de style, heureusement que j'ai les couteaux. Après le premier replat la neige est soufflée croûtée, ça arrange bien les conditions de montée, surtout avec la bonne trace des nombreux passages d'avant !
Sortie sans encombre jusqu'au deuxième replat ou le soleil commence à cogner fort. Dans la denière pente la neige est déjà bien humide et moi aussi je fonds sous une chaleur écrasante !!
Après un tour d'horizon, descente par l'itinéraire de montée. La neige humide se skie facilement en haut, j'opte ensuite pour le couloir du milieu au lieu de prendre l'itinéraire de montée. Bonne neige juste rechauffée sur la contrepente qui a vu le soleil, encore un peu trop gelée sur l'autre mais la pente en dessous est en moquette parfaite. Neige un peu croûte mais facile à skier sur le replat du dessous puis extraordinaire moquette qui tourne avec les oreilles dans le couloir de montée et jusqu'à la forêt.
Alallaaa des journées comme ça avec un ciel bleu sans un nuage, un grand soleil, des températures comme ça et une neige aussi bonne on aimerait en voir plus souvent !!!

Retour par la forêt skiable assez loin si on a pas peur pour ses skis mais en dérapage compte tenu du peu de neige. On déchausse sur une portion finalement assez courte et on rechausse pour la fin jusqu'au Rivier.


Quelques photos :  09 Février 2008



Vue sur la Belle Etoile


Le principe du ski de rando


Vallon de l'Aigleton



Commentaire : Je mets le col de l'Aigleton sur la page de la Dent du Pra car c'est aussi un moyen d'y monter. On peut en effet suivre le couloir à gauche du col pour passer au-dessus des barres et déboucher dans le fond de la Belle Etoile... mais ça sera pour une prochaine fois ! Pour l'itinéraire, c'est relativement simple à trouver, l'entrée du vallon est marquée par un ressaut moins raide que les couloirs voisin de l'itinéraire classique de la dent du pra. Le vallon  se remonte ensuite sans problème avec une succession de replat et petits murs.
Au col à 10h50, bien trop tôt pour redescendre par l'itinéraire de montée encore gelé, j'ai testé la pente qui descend dans le vallon sud est mais 10 cm de neige densifiée sur une poudre moins dense n'engageait pas à poursuivre. Neige déjà bien humide à 11h00 dans le couloir en direction de la dent du Pra. Descente vers 13h00 par l'itinéraire de montée ou j'ai suivi les "renards fureteurs" pour trouver les coins les plus potables... Boarder cross en forêt toujours aussi sympathique, le retour sur la route passe encore assez bien (quelques mètres à sec), il risque de devenir laborieux sans neige si la route n'est pas ouverte !


Quelques photos :  02 janvier 2009



Pas une trace

Sauf celle de montée !

Grdes Rousses

La Belle Etoile

Ca monte

Ca descend

Hélico

Vallon de l'Aigleton


Commentaire : 
Je tire mon chapeau aux 11 abrutis qui étaient garés sur l'aire de retournement (y a des panneaux non ??) alors qu'il y avait de la place juste avant... Arrivé au habert, il y a déjà pas mal de monde devant qui file vers la jasse (déjà tracée de la veille). Le jas des lièvres, aussi tracé, n'a pas l'air mauvais non plus même si un peu sec. Le pas de la coche n'est pas tracé du tout et j'hésite pour finalement partir sur l'aigleton plus abrité et plus au frais. Un gars est en train de le tracer, il a l'air d'en ch** dans le ressaut du bas.
Confirmation une fois sur place, ledit ressaut est à la fois en neige fraîche (5cm qui rippent ou non) et en neige gelée (qui elle rippe a coup sûr!!). Après deux trois accrobaties je me décide à sortir les couteaux... Ca va beaucoup mieux au-dessus où l'épaisseur de neige fraîche augmente un peu sans être énorme (5cm mini, 10 maxi avec le vent), c'est un chouilla plus qu'hier à Chamechaude.
Mon traceur aura quelques fantaisies dans le choix de sa trajectoire, ça monte, ça descend un peu, et au final au lieu de prendre le fond de la combe me voila suspendu dans le versant rive droite au-dessus de petites barres... mais qu'est ce que je fous là ?! Un autre gars arrive, trouve un échapatoire scabreux vers le bas pendant que je continue à grimper en espérant contourner les rochers par le haut (en suivant toujours la trace).
Je fini par quelques mètres à pied dans une neige humidifiée par le soleil qui cogne fort, ça commence à partir sur le fond dur, les cailloux, l'herbe et je rechausse les skis pour arriver au col après quelques passages merdiques... Bien étrange trace qui passait à ras des rochers pour rattraper le couloir en direction de la dent du pra...
Un peu de monde sur l'itinéraire de la belle étoile de l'autre côté.
A la descente je vois un gars accroché dans les rochers de l'échapatoire scabreux avec son pote en dessous en train d'attendre, je file pour ne pas voir la suite...
Neige excellente dans la combe en restant de préférence rive gauche, on sent quand même le fond dur par endroit. Passage un peu moins bon au niveau du ressaut mais en cherchant un peu ça va. Bon ensuite entre les sapins en dehors des sentiers battus, c'est très ludique ! Boarder cross excellent bien qu'en neige dure. Par contre route plutôt désagréable en dessous de 1300 : gelée et cratérisée par les piétons.
L'hélico a fait un tour, j'ai d'abord pensé à l'autre qui désescaladait les rochers puis finalement c'était pour "un genou" au jas (le montagnard aime bien faire la commère)... ça me fait penser que j'ai plus d'assurance montagne... ça tombe bien va falloir retourner au boulot !



Quelques photos :  18 avril 2009




Commentaire :  
Caplain ayant été un peu fainéant hier soir (une veille de week end, il pourrait assurer quand même ! ;op ) et le bulletin météo france ayant omit de préciser la couverture nuageuse en matinée, ça n'est que ce matin avec les webcams que je me suis enfin décidé (si je m'étais fié à la vue de chez moi je serais resté au lit). Direction Prabert et advienne que pourra...
7h30 au parking, la barrière est ouverte et y a pas à dire, ça va plus vite en voiture ! Pas tant de monde que ça, peut-être que c'est les nuages qui en ont rebuté quelques uns, à moins que ça soit l'effet barrière qui perdure. Chaussage au captage (en prenant le chemin d'été, à la descente ça passe presque jusqu'à la voiture), il reste sur les sapins un peu de neige givrée de jeudi, ça donne une petite note automnale !
On passe le boarder cross sans déchaussage mais c'est limite au niveau du ruisseau, plus haut la traversée sous le habert ne tient qu'à un fil, qui a dit qu'il y avait beaucoup de neige cet hiver ?!
Côté Jas des lièvres ça parrait bien sec en face sud, en face est il y a quelques coulées et les cailloux qui commencent à pousser.
Dans le fond de la combe il y a un peu de grésil et de neige regélée qui lisse l'ancienne croûte, aux lacs l'épaisseur augmente et dans le "couloir" on arrive à 10cm qui rippent un peu sur l'ancienne surface. Heureusement l'excellente trace d'hier accroche bien et on se passe des couteaux !
Les nuages se tiennent au-dessus de la vallée et mangent un peu le jas de temps en temps, mais arrivé dans la petite combe suspendue c'est soleil et ciel bleu. La dernière partie un peu raide pour accéder au sommet se passe mieux à pieds (ça rippe trop).
En haut soleil et du monde qui arrive de tous côtés. La face nord à l'air super bonne. Un instant ça me vient à l'idée d'y faire un tour et de remonter sur la jasse... je viens de découvrir que ça se faisait. La Belle Etoile avait l'air bien bonne aussi à en croire les volutes de poudre qui volaient.
La descente est un délice : poudreuse restée froide sur le contrepentes orientées nord qui permet de faire des virages sympas. Ca skie encore très bien dans le couloir et dans le champs de boules que je pensais excécrable de visu mais où on ne sent aucun relief. Plus bas il faut viser la moquette à poil ras, bien conservée avec les nuages et c'est tout bon jusqu'au habert. Dans le boarder cross j'ai trouvé une nouvelle utilité à l'ARVA : je le mets en mode réception pour  me prévenir de la présence d'un autre skieur caché par les sapins ! La neige colle en bas mais ça passe encore bien jusqu'à la voiture. 

Parking 7h30 > Sommet 10h15 > Voiture 11h15. Une sortie rondement menée et du ski très agréable de haut en bas !


NB : une pensée pour les C2Cistes et les GUMistes en deuil, bien que je ne les connaisse pas directement.


Quelques photos :  23 janvier 2010




Commentaire :
Ce matin encore j'hésitais sur la destination. En partant j'imagine monter à la pointe du sciallet par le pas de la coche. J'arrive au parking en retard mais finalement rassuré sur le temps de parcours depuis chez moi (1h). Je ne réitererais pas une nouvelle fois mon coup de grogne contre les crétins qui se garent sur l'aire de retournement (la prochaine fois je donne les n° de plaque !).
Au passage on apprend au parking que le quota de Grand Tétra est atteint pour cette saison de chasse. Pour moi c'est un peu comme les quotas de pêche à la baleine pour les islandais ou les japonais, dommage pour le tétra il est pas aussi médiatisé.

Bref, après le départ je me rends compte que j'ai pas de polaire sur moi, merde je risque d'avoir froid ! La neige en forêt est légèrement croûté et surmontée d'une bonne couche de givre, mais encore sèche en dessous, ça s'annonce pas mal.

Arrivé au habert gros doute, je ne sais pas pourquoi mais ce pas de la coche a une physionomie qui ne me revient pas avec ces petites barres. Une petite plaque est partie en haut sous les rochers, ça ne m'inspire rien de bon pour les vallonements au dessus du pas. En même temps passe un gars au pied du jas, vu les virages qu'il fait ça doit être croûté. Il ne me reste plus qu'une alternative, faire le mouton en allant à l'aigleton, plus ombragé...
Au passage je lorgne sur le pas du pin, s'il n'avait pas été aussi ravagé j'aurais bien tenté, je n'y ai jamais mis les pieds et le dénivelé est raisonnable. Ce sera pour une autre fois... Sous l'aigleton, avec ces belles courbes dessinées sur la pente on se doute que ça doit être bon. Il faudra en fait modérer ça par une petite croûte sur les facettes trop ensoleillées et une neige qui s'alourdit.

Une fois au col, je vois du monde vers la dent du Pra par le couloir. C'est ça l'itinéraire que je dois découvrir aujourd'hui (l'ai jamais fait !). J'appréhende un peu les conditions côté nord, mais bon vu le monde, si ça doit partir ça partira avant moi !!

Deux zones louches au sommet des deux raidillons, me font momentanément accélérer le rythme sacrément ralenti par le dénivelé... Pour le reste la neige est tantôt sèche tantôt déjà humidifiée (il faisait chaud de ce côté !).

Un peu naze je me suis arrêté juste sous la pente sommitale, le bout d'arête ne m'apportant rien de plus que finir de carboniser mes cuisses avant la descente. A ce moment il y a 2 traces de descente uniquement. Un couple passe, ils commentent la neige qui n'est pas géniale selon eux. Un autre gars descend, il me dit que ces 10 virages sont supers... Forcément après il y a de la disparité dans les notes de skiabilité !!!

J'ai compris la raison ensuite en entamant la descente, la neige est parfois légèrement croûtée et un peu lourde, bref dure à manier si on y va pas à fond (chacun son style donc chacun sa perception). Pour ma part j'ai appris récemment que j'avais un style "élégant", ça me fait bien rire parce qu'aujourd'hui le style c'était plutôt tout sur l'arrière et tourne comme tu peux.

Celà dit il y avait aussi de bons passages, dans l'ensemble c'est correct en choisissant bien ses pentes, pour une 6ème trace à la dent on va pas se plaindre. J'ai tout de même réussi à toucher des rochers 3 fois vers les vénétiers...

NB : Le retour sur la route dammée et en neige dure est ultra rapide.





Le schéma de l'itinéraire :
 

Afficher Dent du Pra sur une carte plus grande
Attention ! il ne s'agit pas d'une trace GPS mais d'un dessin tracé sur la photo satellite, il peut donc comporter des inexactitudes importantes par rapport au parcours réel.