Le
Plateau d'Emparis
Lac
Noir, Lérié, des Mouterres, Lovitel
Dénivelée
: 700m à
1000 m env. selon le point de départ
Accès
:
Grenoble > direction du col du Lautaret > Vizille > Bourg
d'Oisans > Le Fresney d'Oisans > Barrage du Chambon >
Mizoën (à gauche juste après le barrage) > Besse
> Parking : voir dans le texte ou bien bifurquer à
Mizoën en direction de Singuigneret.
ou bien : La Grave > Attention !!! première à
droite à la sortie du tunnel après La Grave > Le
Chazelet (parking du bout)
Le
plateau
d'Emparis /de Paris / d'en Paris (à vous de choisir !) fait
partie des sorties hyper fréquentées du coin. Et pour
cause, c'est un peu
comme le lac Blanc à Chamonix sauf qu'ici on a la Meije en face
! On peut y accèder soit depuis le Chazelet c'est ce que j'ai
fait la première fois (700m de dénivelée, long
ensuite) soit depuis Besse et alors là surprise (ou
stupéfaction) : on peut monter jusqu'en haut en voiture (piste
carrossable), moi j'étais pas au courant et donc je me suis
garé aux "ruines Saint Denis).
Quelques photos d'archive :
sept 2002
Quelques
photos
: le 06/11/2005
Côté Besse :
prendre la route ou le GR 54 (à l'ombre) et dans les deux cas,
aboutir au col Nazié. La montée est ensuite assez
sévère et laborieuse surtout lorsque le chemin est bien
gras avec le dégel... On débouche ensuite sur le plateau
par une petite encolure ; de là c'est quartier libre et
navigation au flair ! Le marais central ne présente pas trop
d'intérêt à cette époque : flore
plutôt rabougrie par le gel, quelques poissons (?!) dans les rifs
à moitié gelés. D'une manière
générale viser l'encoche du Rif Tort, pour les moins
téméraires suivre la piste à droite du collet.
Pour rejoindre les lacs Noir et Lérié l'affaire se corse.
Le GR54 est très bien tracé mais ensuite il faut tirer
à gauche (pas trop tôt car éboulis pas très
agréables à la montée) mais plutôt lorsque
le GR se rapproche des rochers. Les lacs se trouvent tout au bord
du plateau il est donc difficile de les louper (suivre le rebord le cas
échéant). Le lac lérié bien que plus
près de la Meije n'offre pas le meilleur point de vue car il est
légèrement encaissé ; le Lac Noir est plus
"ouvert". Pas ou très peu d'eau dans les autres marres du
plateau... l'automne n'est sûrement pas la meilleur saison !
Retour par la crête jusqu'au rif Tort, détour par le lac
des Mouterres (bien sympathique pour le plus grand), la petite pointe
au bout (sans intérêt) et descente par l'itinéraire
de montée.
Côté Chazelet :
Du Chazelet, redescendre vers le ruisseau qu'on traverse
(passerelle). Le chemin monte ensuite en lacets à gauche du
Téléski et arriver sur le plateau. Là, une longue
traversée qui fait le tour des vallons permet de rejoindre les
lacs Lérié et Noir. Pour le plateau : c'est une vaste
pelouse alpine (plus ou moins verte selon la saison, privilégier
l'été !) avec quelques rochers subaffleurants du
côté des lacs. Pour la vue pas de surprise : la Meije, le
rateau et le glacier des 2 alpes.
Le plateau d'Emparis tient sa réputation de sa vue sur la Meije
; bien que celle-ci soit tout à fait inégalable, elle ne
diffère pas beaucoup de celle qu'on a depuis La Grave ... Il est
aussi dommage que le parcours soit aussi long avant d'atteindre les
lacs qui sont finalement le vrai but de cette sortie. Le parcours est
plus intéressant côté Besse.
Grrr : L'accès
au plateau est possible pour les voitures (piste) depuis Besse, un
parking existe au collet 2245 au dessus du Chalet Favre. Je
conçois parfaitement que l'activité d'alpage
nécessite une piste 4x4 mais ne devrait-elle pas être
réservée uniquement aux exploitants ? croisé 1
quad et deux 4x4 le 06/11
Quelques
photos
: le 30/06/2007
Depuis Singuigneret : On
peut soit se garer à Singuigneret même soit suivre la
direction du parking des clots. Dans ce cas traverser le hameau et
conitinuer jusqu'au bout du chemin de terre. Attention, une fois
engagé pas question de faire demi-tour il y a juste la place
pour une voiture.
Du parking prendre le chemin horizontal bien marqué qui part
vers l'Est. Il traverse d'ancien prés puis sort des arbres.
Passé la première croupe il rentre dans un paysage plus
minéral composé de rochers et d'éboulis.
Orienté sud, les éboulis de schiste noir doivent
être étouffants en plein soleil. Témoin du climat,
la lavande s'est installée un peu partout au bord du chemin
ainsi que de nombreux oeillets. Aux endroits les plus étroits le
chemin éboulé a été reconstitué en
béton. Pourquoi tant d'attention ? Peut-être pour assurer
un bon accès à l'entretien des dispositifs de
détection d'avalanches situés dans les combes au niveau
du chemin. Il s'agit d'une masselote pendue par un filin au milieu du
couloir d'avalanche. Le passage de la neige (ou de la lave
torrentielle) provoque le mouvement de la masse qui ouvre une boucle
alimentée par un panneau solaire (là je m'avance un peu)
et actionne les feux "avalanche arrêt immédiat"
placés sur le RD1091.
Le plateau des Clots est marqué par l'activité humaine.
En arrivant on distingue déjà un paysage qui a
été travaillé par l'homme : arbres en bosquet (il
n'y a presque pas d'arbre sur le versant !), espèces
privilégiées par l'homme (frêne, érable,
fruticées en général), terrasses de
culture... Cependant le hameau des Clots n'est que ruines et vieux
murets de pierres sèches, seuls les deux bâtiments du
refuge sont encore debout.
Le lac Lovitel qu'il abrite est un étang peu profond muni d'un
parcours découverte. Quelques vieux panneaux expliquent
sommairement l'histoire et l'écologie du site. Totalement
colonisé par les potamos l'étang n'est pas
spécialement esthétique, de plus EDF nous a planté
un pylone juste en face... Beaucoup de fleurs dans les parages et en
particulier des orchis brûlés vers le lac. Le sentier de
montée vers la fontaine pétrifiante part derrière
le refuge, ce jour il traversait un champ fleuri de phalangère
et de sainfoin. Le ruisseau issu de la fontaine n'est malheureusement
pas accessible dans sa partie haute. On arrive seulement à
rejoindre la source qui malgré un débit important sort
d'un simple trou entre les rochers. La fontaine représente une
curiosité géologique qui n'excitera pas le simple
promeneur. On constate simplement une accumulation de tuf qui est
à l'origine de cette excroissance qui forme la fontaine. Le
sentier s'élève ensuite jusqu'au petit replat qui domine
la cascade, cette zone humide contraste avec le versant pluteau sec qui
l'entoure. Elle est d'ailleurs plus vivante que le lac Lovitel, on
trouve là de nombreuses grenouilles, libellules, etc...
Plus haut on retrouve le versant sec avec une prairie fleurie, quelques
lis orangés et à l'abord du plateau les premiers orchis
vanillés. Cette petite fleur porte bien son nom, reniflez
là un peu, on en mangerait ! On rejoind ensuite la route qui
mène aux chalets du plateau d'emparis, voiture, goudron,
bruit... que de choses étranges ! Détour jusqu'au lac des
Mouterres qui moins connu que ses célèbres voisins du
plateau d'emparis offre une vue tout aussi sympathique bien que la
Meije soit un peu cachée.
Descente par le même itinéraire, un chamois détale
au loin dans les rochers, plus loin c'est un renard qui ne m'a pas
entendu et que j'observe pendant quelques minutes avant qu'il ne
s'enfuis vers les rochers de Sarduc.
Au final c'est un parcours botaniquement varié et à mon
avis moins fréquenté que les accès au plateau
depuis Besse mais les lacs Lérié et Noir sont encore un
peu loin...