Montagne à Vaches !
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Dévoluy










Pic Pierroux



Dénivelé :  1000 m env.

Accès :Grenoble > A51 jusqu'à son terminus actuel au col du Fau (Monestier de Clermont) > Mens par une petite route de campagne pas rapide > Cordéac > Pellafol > Saint Disdier > Les Hauts Gicons

Quelques photos : du 26 juin 2010













Commentaires : Sans contrainte horaire et avec ce beau temps annoncé, j'ai envie de sortir un peu de l'ordinaire. Je range au placard mon projet de "balcon du vénéon" car j'ai peur d'étouffer en plein soleil et me décide pour le Dévoluy dont on a tant venté la caillasse. Bon, comme la caillasse c'est pas trop mon truc, je me décide pour la pic pierroux, assez court et enherbé.

Le seul problème avec le Dévoluy c'est que c'est loin ! Près de 2h00 pour arriver à destination et 3€ laissés à AREA...
Au fur et à mesure du trajet on remonte le temps et on perd en station radio. Au départ on a plus que france bleue isère puis ensuite Radio Mont Aiguille (?!), puis plus rien...

Bref. Au passage je fait une halte aux Payas pour faire une photo de champs de coquelicot sur fond d'Obiou, puis une autre à St Disdier pour faire le tour de la Mère Eglise. Selon le panneau c'est l'une des premières églises du département (des Hautes Alpes) dont les traces remontent à l'an 1080 . Oui, aujourd'hui je fais le touriste !!

Je me gare un peu après le parking d'escalade au point 1359. On peut très facilement continuer en voiture jusqu'à 1500m environ pour éviter la piste qui n'est pas des plus intéressantes. Déjà sur la route le décors est dépaysant. Ici tout a des accents de méditerranée : les pins, les terres noires ravinées, les éboulis de calcaire. Peu après le départ j'entends les moutons et je repense aux commentaires lus sur bivouak.net (les moutons empuentent le vallon en été). Mais en fait ils sont gentillement parqués sous le chemin et dans un pré de l'autre côté de la vallée et je n'en verrai aucun ensuite.
On penètre ensuite dans le vert vallon de l'aup dont on rejoint la cabane rapidement à travers les herbes et les fleurs. Direction ensuite le col de l'aup, facultatif et qui n'apporte pas des masses de choses au final. Je croise la seul personne de la journée en train de faire la pause au col, ensuite se sera la solitude jusqu'au bout. Au passage je remarque déjà des beaux bourgeons sur l'Obiou et sur les crêtes de Farraut. Traversée ascendante sur l'arête depuis le col. Au point 1792 je m'aperçois que le Pic Grillon n'est pas directement accessible, il faut desescalader un peu pour remonter de l'autre côté du coup je laisse tomber car j'ai encore du pain sur la planche. Nouvelle surprise une petite barre de 2m a descendre pour pousuivre l'arête (du col tirez à niveau !!!) qui se franchit sans trop de difficulté. S'ensuit une loooooongue montée monotone sur la crête de Pierroux. Quoique le plus ennuyeux n'est pas la crête mais les hordes de mouches qui m'ont continuellement assailli jusqu'à 2200 (j'ai du en assomer des dizaines...) !! Il est clair que les moutons doivent être très présents par ici au vu du nombre de déjections datant de l'année passée...
Enfin arrivé sur la crête il n'y a pas de surprise, les hauts sommets des écrins sont entourés de nuages de même que ceux du dévoluy... Je n'aurais même pas la vue complète sur les falaises de farraut. En picorant mes graines j'aperçois du coin de l'oeil un gros zozio qui file le long de la crête, le temps d'allumer l'appareil, d'enlever le bouchon et hop il est déjà trop loin. Je pense que c'était un vautour qui profitait des thermiques pour faire la ligne de crête.
La redescente est aussi éprouvante pour les genoux que la montée !! Comme il n'y a pas vraiment de trace c'est droit dans la pente et avec mes pneus lisses ça n'est pas sans mal !! L'avantage c'est qu'en allant plus vite les mouches restent derrière...
D'une manière générale toutes les pentes sont bien fleuries et les botanistes en herbe peuvent bien remplir une journée à herboriser dans ce vallon (je regrette un peu de ne pas avoir pris de photo). Pour moi les associations sont déroutantes, on trouve à peu de distance des pins, des mélèzes et quelques sapins ! Pour les fleurs les orchidées sont de sortie (orchis sureau, nigritelles, orchis globuleux, gymnadénia, orchis brûlé...) et plein d'autres trucs tantôt de prairies sèches (ou moins sèche vers le col), tantôt d'affleurements rocheux calcaire : myosotis, trolles, globulaires, ceraistes à gogo, phalangères, paradisies et même quelques bouquets de tulipes sur la pente du haut et des ornithogalles près du ruisseau !
Pour la descente, j'ai pris direct par le "ruisseau" (à sec) que je suivrai finalement jusqu'à la piste. Comme il est à sec je reprend la piste en direction de la voiture au lieu de continuer à descendre le long ce qui était mon idée de départ.
Au retour encore un détour touristique, par la source des Gillardes cette fois, 2ème exsurgence de france après la fontaine du vaucluse (enfin c'est ce que dit le panneau).

Une journée dépaysante qui ne m'a pas encore fâché avec ce massif...