Le Coiro
Dénivelée
: 1300 m env. pour la boucle
Accès
:
Grenoble > La Mure > Sievoz > Oris en Rattier. Prendre la route des Fonds Plaines jusqu'en haut. Attention la route est interdite du 15 novembre au 15 avril et se pratique à vos risques et périls (mieux vaut un 4x4...!).
Quelques
photos
: 09-10-10
Commentaires :EENFIN
! Après un premier échec pour cause de patous qui m'avait tout de même
permis de faire une petite reconnaissance j'ai réussi à faire ce Coiro.
Il faut dire que tous les topos l'affichent avec 1700m de d+ minimum ce
qui n'est pas compatible avec mes mollets. Il me fallait donc ruser et
voir si l'accès par la route des Fonds Plaines était possible. Et c'est
bien le cas, alors pourquoi se taper la montée en forêt depuis
Valbonnais (d'autant plus que ça chasse en bas...) ?!
La montée de la "route"
est tout de même déconseillée pour qui tient à sa voiture, par contre
plusieurs 4x4 sont montés ce jour (parapentes+chasseurs). Au démarrage
j'avais un peu d'inquiétude en entendant des chiens aboyer dans les
bois mais au final je n'en ai vu aucun et les chasseurs étaient bien
plus bas en vallée mis a part les chasseurs solitaires de petit gibier.
A cette saison les couleurs sont magnifiques, la forêt oscille entre
les jaunes dorés et les roux sombres le parcours du début est très
agréable, on traverse sous la baraque des jas pour descendre jusqu'au
ruisseau de la Teissonnière. Ensuite on prend une des nombreuses traces
de mouton ascendante pour rejoindre la crête de la Petite Côte sous le
point 1639. Le sentier rentre ensuite dans la forêt puis descend
jusqu'à la cabane de Belle Côte (Belle Roche sur l'IGN). Le sentier se
poursuit ensuite à flanc, légèrement descendant et balisé en fluo
orange à travers une forêt plus ou moins clairsemée est très agréable à
cette époque. On rejoint ensuite le chemin venant de Valbonnais qui
paraît être une autoroute en comparaison...
Au dessus de la cabane de la Dreyre il y a quelques mélèzes qui sont
encore bien verts par contre c'est amusant de voir comment l'ambiance
change entre ce mélezin et la hêtraie voisine au fil du chemin. Dans
les épingles, en 15m on passe d'un tapis de feuille morte sous la
hêtraie à un tapis herbacé sous le mélezin. j'ai pris peu de photos à
la montée, convaincu que je redescendrais par là (la descente de la
grisonnière versant sud m'inspirant peu !!). Après la forêt c'est la
lande qui est une mozaïque de couleurs. Je n'arrive toujours pas à ne
pas être surpris de la couleur flamboyante des myrtilliers à l'automne
!! J'ai perdu le sentier au niveau d'une ravine à la sortie de la
forêt, je l'ai finalement retrouvé en remontant celle ci de 20m. Le
sentier est ensuite bien tracé sous le col avec de looooongues épingles
ou j'ai découvert que j'étais précédé de 6 vttistes qui portaient leurs
vélos ! Le dernier mètres avant (et après) le col sont très légèrement
exposés, ça ne doit pas passer en hiver...
Le paysage devient plus
monotone après le col de Pierre Luminet, la montée dans son versant Est
est pierreuse, avec une jolie vue sur les écrins certes, mais pas
aujourd'hui ou l'atmosphère était franchement brumeuse (une lumière de
fond d'aquarium...). Au col 2537 surprise : il y a une petite centaine
de moutons qui sont là tranquilement alors que tous les autres sont
partis... je ne dirai pas ô combien le débat sur les pertes dues au
loup me semble déplacé alors que ceux ci resteront certainement là haut
par négligeance. On gagne ensuite le col qui donne sur le versant rif
bruyant par une vire (idem que celle du col). L'arête pour le sommet
est beaucoup plus facile que ce qu'on pourrait croire, le rocher n'est
pas mauvais et la trace cairnée. A l'ombre quelques minuscules névés
ont tenu. Depuis le sommet je repère 2 personnes qui montent dans le
versant sud ouest alors que j'abandonne définitivement mon hypothèse de
rejoindre la grisonnière (arête impraticable et impossible à rejoindre
par son versant nord). S'ils sont montés c'est que je peux descendre !!
Ma descente est d'ailleurs sûrement plus facile que leur montée dans ce
versant où il y a peu de traces. Cette option permet d'éviter le retour
par le chemin de montée, de gagner de la distance et un peu de
dénivelée aussi ! J'entame donc ma descente dans ce vallon sauvage où
j'ai repéré le meilleur cheminement depuis le haut. Au passage mon
impression de ne pas être tout seul se trouvera justifiée par le
détalage de 4 mouflons dans les ravines à mi pente. Plus bas c'est une
étrange agitation qui me fera lever les yeux pour découvrir un aigle
qui plane juste au-dessus !! Histoire de minimiser la denivelée je
repère sur la carte IGN montre une sente qui rejoint la baraque du jas
depuis le point 1816 sur le ruisseau, elle existe bel et bien et se
repère facilement dans les rochers. Il faut par contre jouer un peu au
sioux pour arriver à suivre les quelques cairns et les traces pour la
suivre au niveau du ruisseau. Il y a en fait quelques petits cairns,
une trace très ténue et ultime indice, quelques branches coupées dans
les vernes du ruisseau ! Le sentier remonte ensuite dans les rochers.
Ce passage fait partie intégrante de la boucle et n'est pas un simple
chemin de retour. Il permet en plus de terminer joliment cette
incursion dans ce vallon sauvage et ensoleillé. Au passage une vipère
me file sous le nez dans les rochers, je ferai désormais attention ou
je mets les pieds pour le reste du parcours !!! De toute manière
le chemin mène très rapidement au dessus de la baraque du jas sur
laquelle la descente est sans difficulté.
Au final seulement 1300m, un
sommet qui doit être superbe avec la vue et un vallon sauvage sympathique même
avec le monde sur l'itinéraire classique.