Le
Tabor de La Mure
Dénivelée
: 900
m env.
Accès
:
Grenoble > Vizille > N85 et rampe de laffrey >
Pierre
Châtel >
Suivre les panneaux Saint Honoré 1500 > Saint Honoré
1500
Quelques
photos
: photos du 22/01/2006
Commentaires
:
A
Saint-Honoré, se garer au départ des pistes dans la
boucle où il y a déjà tout
le monde...
Du parking, prendre le chemin qui monte direct en face et s'enfonce
dans la
forêt. Il fait rapidement 2 épingles, sort de la
forêt puis continue à flanc de
versant sous une barre rocheuse. Il débouche ensuite sur un
replat ou il faut
prendre à droite et grimper jusque sur une croupe Nord/Sud dont
on suit
l'arrête (on peut aussi monter dans le vallon à l'Est).
Descendre dans le
vallon (le plus haut possible) et suivre la combe sous la barre
rocheuse qui
s'incurve du Sud vers l'Est puis finalement Nord Est. En haut de la
combe une
dernière pente raide permet d'accéder à un replat
aboutissant à un col. De ce
col, l'arrête qui file plein Sud mène au sommet du Tabor.
Jolie sortie que je ne connaissais pas dans un coin que je
fréquente rarement
et c'est bien dommage ..! Même si le Tabor est très
fréquenté ("le parking
est plus rempli maintenant que lorsque y avait la station" dixit un
vieux
du coin), l'ambiance est "montagne", le risque relatif (attention aux
coulées sous les barres) et la vue superbe.
Beaucoup de monde à raquettes dont une bonne quinzaine de ASPTT
Lyon qui ont du
bifurquer vers le piquet de Nantes.
A la descente, suivre grosso modo le même cheminement puis
descendre sous la
traversée à flanc du chemin de montée dans la
combe. Un sentier la traverse à
l'horizontale, le prendre vers le Sud. A la bifurcation, prendre le
chemin du
bas, vous arriverez sous l'arrivée du TS de la Chaud.
Quelques
photos
: photos du 19/04/08
Commentaires
: Pas vraiment encouragé par les
CR de la veille, je me décide pour cette petite sortie tranquile.
Gros doute en arrivant
vers la Mure : mais ou est la neige ??? Juste un léger saupoudrage de la
nuit dans les champs vers st honoré...
Finalement on chausse un
peu plus haut que le réservoir sur pas beaucoup de neige mais ça passe.
Plus haut
l'enneigement est assez inégal, pas mal travaillé par le vent. C'est
encore très skiable jusqu'à la grande traversée. Pas mal de neige dans la combe
(enfoncement du bâton de 60cm en appuyant un peu). Comble du luxe il
n'y avais qu'une personne devant moi à la montée (merci madame en bleu
pour la trace !) et aucune trace sur tout l'itinéraire... incroyable
pour le chamechaude de la matheysine ! Descente : neige très dense sur
la crête (peu maniable!) bon en dessous et dans la combe.
J'ai tiré droit en dessous par le passage qui passe dans les barres
pour rejoindre l'itinéraire de montée : neige dure avec qq cm de neige
agréable par dessus et quelques accumulations en bas, pas forcément
rassurantes... bref
sortie très correcte dans l'ensemble au vu des conditions et de la date.
Quelques
photos
: photos du 22/12/08
Commentaires
: Sortie pas si mauvaise que ça,
je dirais peut être même mieux qu'hier !
Départ dans le
brouillard à St Honoré, il y a de la neige en bas et c'est déjà bien !
Le bas du chemin dans la forêt est un peu chaotique mais ça devient
bien à partir du réservoir. A la sortie de la forêt, vision d'horreur :
mais où est la neige ?! La partie vers le lac charlet est plutôt
dépouillée, ça passe mais les rhodos et les cailloux apparaissent un
peu partout... Là ou il y a de la neige c'est au choix neige sculptée
par le vent ou neige polie par le vent... Un peu meilleur dans la combe
au dessus ou ça reste de la neige bien compacte. Je vous fait pas le
dessin de l'arête finale, les couteaux sont utiles !
Descente finalement pas
mauvaise, je m'attendais à vibbbbbrer de partout sur de la neige dure
ou à passer au travers, que nenni, ça tient bien, ça accroche bien et
quand on choisi les secteurs les plus lisses ça déroule tout seul.
Un gars a fait le
couloir du haut + la variante directe en bas. Ca me parraissait un peu
sec en bas mais il est passé.
Quelques
photos
: photos du 26/09/09
Commentaires
:
Compte tenu d'une météo annoncée nébulo-brouillardeuse je me rabats
sans grande conviction sur le sommet du tabor que je n'ai jamais
parcouru en été. C'est également pour moi l'occasion d'aller voir le
lac Charlet, lac qui ne m'a jamais inspiré du fait de la proximité des
télésièges de feu St Honoré 1500.
Au parking une dizaine de voitures est déjà là. C'est plus que je
n'imaginais pour ce sommet. Quelques chasseurs pétaradent en contrebas
mais vers le Tabor ça semble calme, c'est d'ailleurs aussi pour ça que
j'ai choisi ce coin : on est vite à terrain découvert !
Inconvénient auquel je n'avais pas contre pas pensé : le versant est à
l'ombre le matin, autant à skis c'est pratique pour conserver la neige
autant là avec cette lumière falotte ça vous met le moral dans les
chaussettes. Heureusement il y a la curiosité de découvrir le lac qui
fait avancer et les belles couleurs de l'automne qui sont là.
Alors ce lac parlons en : déjà pas de bol, on le découvre sur fond de
pylône de télésiège désaffecté. Ensuite... eh bien ensuite il est à sec
!!! Non, pas réellement à sec, il reste juste 20cm d'eau fangeuse, de
quoi en faire un abreuvoir à bestiaux. Bref je crois que j'ai bien fait
de ne pas y aller un jour de beau temps !
L'itinéraire du Tabor suit grosso modo celui de ski avec un laaaarge
détour vers le nord avant de rentrer dans la combe en S. D'ailleurs on
imagine pas le relief qu'il peut y avoir dans cette combe quand tout
est lissé par la neige.
Arrivé au pied de l'arête nord, deux chamois filent se réfugier dans le
versant Est. Tel le sioux sur la trace du bison je les suis
discrètement. Cet instant là vaut bien de sortir par temps maussade, le
coeur s'accélère et on retrouve ses instincts de chasseur de rhinocéros
laineux : prendre le sens du vent, retenir un cailloux qui roule,
avancer furtivement quand l'animal a le dos tourné, ramper derrière un
pin et observer.
C'est d'ailleurs depuis ma sortie au Galeteau et après avoir relu les
commandements de Samivel que j'ai réellement compris qu'observer un
animal sans le gêner procure beaucoup plus de plaisir que de le
surprendre. Moi aussi j'ai courru derrière les marmottes appareil photo
à la main, sifflé les chamois, etc. C'est d'ailleurs la réaction normal
du randonneur "de base". C'est aussi la conséquence de rencontres avec
l'animal qui ne sont qu'inopinées, de faces à faces fortuits. En sachant
observer et en comprenant l'animal on peut arriver à prendre les
devants. Au lieu d'uniquement se retrouver dans un contexte de fuite
devant le danger on peut observer d'autres scènes bien plus
intéressantes. Bref , c'est un peu comme passer du stade de l'enfant
qui courre après le chat pour lui tirer la queue à celui d'amateur de
chat. Revenons à nos chamois...
Pan ! Dans le viseur. Dans le viseur mais le hic c'est que je n'ai pas
encore les bons réflexes photos. Les bestiaux sont loin et je fais tout
à main levée par dessus un pin rabougri. Tant pis, l'observation était
tout de même sympathique même si je n'ai pas de grand trophée à
rapporter.
Au passage je remarque un gros oiseau assez loin, là non plus je n'ai
pas les bons réflexes photo et les secondes perdues ne pardonnent pas.
C'est trop vif pour être un vautour, assez gros mais pas tant que ça.
Je songe à une grosse buse. Il semblerait a posteriori que ça ait été
un aigle royal avec un plumage de juvénile, là aussi c'est une chance
que d'observer l'un des 100 aigles isérois (chiffre à vérifier ! NB :
je viens de voir sur le net qu'un couple niche sur la commune de
Lavaldens...).
Après cet intermède naturaliste je reprends le chemin du sommet sur
lequel je rejoinds quelques randonneurs.
Comme il n'y a pas de sentier sur la carte IGN, j'imaginais la crête
des barres moins parcourue. Il n'en est rien, il y a même un sentier
bien marqué et balisé de peinture jaune, j'y croiserai un groupe d'une
dizaine de personnes ! La crête est une vaste lande de myrtilliers
ratiboisés par le vent et que l'automne a rendu écarlate.
Le sommet du Piquet de Nantes est atteint rapidement mais le temps déjà
gris se couvre encore plus à l'est. Les cumulus gonflent sur les
sommets des Ecrins et du Taillefer et l'Obiou commence à disparaître.
Pour boucler je descends par les "paravalanches" (reprendre la crête à
rebrousse poil et suivre la direction St Ho au panneau). J'imaginais la
descente plus directe mais comme le sentier emprunte pour partie la
piste qui monte aux paravalanches on fait plus de kilomètres qu'on ne
descend ce qui rend le retour un peu fastidieux.
Quelques
photos
: photos du 05/04/10
Commentaires
:
Je n'allais pas faire une fois de plus chamechaude ni finir la saison sans un
seul tabor !
Je néglige les avertissements de Caplain et les quelques
coups de vent de la nuit. Résultat le tabor n'était certainement pas l'endroit
le plus indiqué pour aujourd'hui ! Arrivé sur le plateau matheysin, les
crêtes baignent dans un halo blanchâtre. J'ai du mal à dire si ce sont des
nuages qui défilent ou bien si c'est la neige qui vole. Il y a bien quelques
vagues sur le lac mais aucune planche à voile (faut dire il est pas 9h00...).
Le vent a saupoudré de neige les derniers km de la route de saint Honoré, ça
chasse un peu dans certains virage. On est pourtant en avril non ? Sur le
parking de saint honoré le vent secoue la voiture, les arbres sifflent. Là j'ai
comme un doute !! Je parle pas du Pérollier dont les volutes montent loin au
dessus de la crête. La neige dans le champ et dans la forêt est bien
croûtée. décidement ça promet... Quand le paysage se dégage on prend tout en
pleine poire. Le nez face au vent chargé de neige, la progression n'est pas des
plus agréable surtout que la trace recouverte zippe pas mal.
Acessoirement
je regarde un petit moment les barres au-dessus dont la neige coule en continue
dans les petits couloirs ! Vers le lac charlet le vent a tout décapé,
alternance de neige dure, de zastrugis (toujours aussi imprononçable ce truc) et
de neige rapportée roulée qui ressemble à du grésil. Arrivé dans la combe
sous les barres sommitales c'est le paradis : le vent est atténué et il y a 30cm
de poudreuse légèrement dense en surface.
Seulement la nature est stricte :
si tu te sens à l'abris du vent, le grain de neige aussi, alors il y reste !!!
Une plaque, pas très grande mais de taille respectable est partie au niveau
de la sortie de la rampe sous les rochers (orientation sud...). J'apprendrai
plus tard qu'un gars l'a fait partir une heure plutôt et est parti avec,
heureusement sans dégâts. Cet endroit m'a toujours inspiré méfiance, j'y ai
déjà vu des accumulations mais rarement de plaques aussi importante. Le traceur
a eu la bonne idée de passer en amont le long des rochers, ce qui est à mon sens
le bon réflexe.
La neige au-dessus ne valait guère mieux : essentiellement
du carton puis de la neige gelée à l'approche de la crête. Je n'ai pas fait le
final (quelle idée de faire l'arête en plein vent pour la descendre sur de la
glace ?!). La descente ne valait pas plus que 2/5, carton crouté peu agréable,
poudreuse un peu dense vers la plaque (une plaquounette* est également partie
plus bas au passage d'un skieur). Carton peu maniable sur le bas.
J'ai
continué sous le chemin du bas sur de la croûte à skier comme sur des oeufs, ça
passe mais ça ne vaut pas le détour.
Bref, pas une sortie très
intéressante dans l'ensemble. Par contre l'Obiou a pas mal de prestance encore
tout blanc par dessus les vertes prairies de la Mure.
Au retour, 3 plongeurs
coassaient dans le lac de Laffrey mais toujours pas de planche à voile !
NB : grosse méfiance les prochains jours dans les orientations de
sud, qui bien chargées vont certainement se délester lors du redoux !
Microplaques en versant nord est du Tabor (raide).
* une banale plaque de 10cm d'épaisseur, rien de bien méchant mais
quelles conséquences en cas de collision avec le rocher en dessous ?
Le schéma de
l'itinéraire : |
|
|
|
|
Afficher Tabor sur une carte plus grande
|
|
Attention
! il ne s'agit pas d'une trace GPS mais d'un dessin tracé sur la photo
satellite, il peut donc comporter des inexactitudes importantes par
rapport au
parcours réel. |